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Porc Une filière sous « l’emprise de l’aval »

© Alain Cardinaux/GFA

Alors que le Marché du porc breton (MPB) enregistrait un recul lors de la séance de lundi 17 juillet, après deux semaines de stabilité, la Fédération nationale porcine (FNP) estime que « la filière porcine française est en danger structurel ».

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La FNP accuse les opérateurs de la filière porcine de « se contenter d’une stagnation du cours au MPB », alors qu’au même moment, « nos concurrents allemands et espagnols caracolaient à une dizaine de centimes au-dessus du cours français », dans un communiqué du 18 juillet 2017. Le syndicat estime que cette différence représente 10 €/porc en faveur des concurrents, « soit environ 3 000 € de trésorerie dont les éleveurs de porcs français n’ont pas vu la couleur, à une période où le cours devrait profiter de la hausse estivale ».

« Loin d’une expression normale de la loi de l’offre et de la demande »

Si le cours allemand a baissé la semaine dernière, il n’a fait que se réaligner sur le cours français. Or, ce dernier a immédiatement décroché. « Pourtant, les poids d’abattage sont en baisse », signe d’une offre insuffisante, proteste la FNP, qui conclut que « nous sommes loin d’une expression normale de la loi de l’offre et de la demande ».

« En outre, malgré les opportunités à l’exportation, moindres qu’en 2016 mais qui restent intéressantes, la France est le pays qui s’affiche le plus en recul à l’exportation. Nos opérateurs sont-ils définitivement moins compétents que ceux de nos concurrents ? », tacle le syndicat.

« L’emprise des acteurs de l’aval sur la fixation du prix »

« À la veille du lancement des États-généraux de l’alimentation, où seront traitées les questions du prix et de la répartition de la valeur au sein de la chaîne alimentaire, nous dénonçons les comportements déviants qui ont cours au sein de notre filière », proteste la FNP.

« Entre les distributeurs qui s’approvisionnent dans d’autres régions françaises pour ne pas acheter au Cadran et faire stagner les prix, ceux qui bloquent la répercussion des hausses demandées par les industriels, le sauve-qui-peut des industriels qui s’approvisionnent à vil prix à l’étranger, les segmentations et étiquetages douteux… Il est temps de s’interroger sérieusement sur l’emprise des acteurs de l’aval sur la fixation du prix du porc en France [et de] moraliser les relations commerciales. »

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